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Émission commune Roumanie – France CONSTANTIN BRÂNCUŞI (1876 – 1957)

Rom_Fr_MareNé à Hobiţa (département Gorj) en 1876, Constantin Brâncuşi suit les cours de l’École Nationale des Beaux-Arts de Bucarest entre 1898 et 1902. Deux ans plus tard, il part s’établir à Paris, mais séjourne auparavant à Budapest, Vienne et Munich.
En 1907 il accepte de travailler dans l’atelier de Rodin qu’il quitte peu après, orgueilleux mais plein de confiance. De Rodin, il dira plus tard: « Rien ne peut grandir dans l’ombre des arbres majestueux. »
Pour parler de Brâncuşi, il suffit de rappeler quelques-unes de ses śuvres célèbres: Tête d’enfant, Prière, Le Baiser, La Sagesse de la terre, Muse endormie, Mademoiselle Pogany, Le Sommeil, Le Commencement du monde, Măiastra, L’Oiseau dans l’espace, Le Coq, La Table du silence, La Porte du baiser, La Colonne sans fin. Si chacune d’elles a sa propre histoire, toutes ont pour essence le langage traditionnel des formes auxquelles Brâncuşi, en renonçant à leur beauté extérieure, offre en échange une dimension intrinsèque: « Ce n’est pas la forme extérieure qui est réelle, » souligne-t-il. « Ce qui est réel, c’est seulement l’essence. Il est tout à fait impossible d’exprimer aujourd’hui quelque chose de réel seulement en imitant les surfaces extérieures de choses. »
L’année 1908 est celle ou Brâncuşi réalise Le Sommeil. Cette sculpture,
conservée au Musée National d’Art de Bucarest, représente la tête d’une femme endormie, dont les traits délicats sont presque inobservables, mais d’ou émane une sensibilité indiscutable. Cette même année, il commence à travailler au cycle de la Muse endormie, cycle auquel le génial maître des formes va consacrer de longues années.
Réalisée en 1910 et exposée deux ans plus tard au Salon des Indépendants à Paris, Muse endormie – conservée au Centre Georges Pompidou à Paris – est une forme parfaite en soi, une vérité qui se trouve dans le principe intrinsèque de chacun. La forme pure de l’śuf primordial est ciselée par Brâncuşi afin de s’approcher du spectateur et de le déterminer à découvrir la véritable essence des choses.
« Brâncuşi est l’un des plus grands créateurs de tous les temps », (Jean Cassou).
De son vivant même et après sa mort en 1957 à Paris, l’art de Brâncuşi est devenu un exemple des grandes synthèses de l’univers et, en même temps, une quintessence des sens profonds de la tradition nationale.
« Brâncuşi a été celui qui a donné la conscience de la forme pure à notre époque » (Henry Moore).

– « Muse endormie », Brancusi © ADAGP, Paris 2006
Photo CNAC/MNAM dist. RMN/Adam Rzepka
– « Le Sommeil », Brancusi © ADAGP, Paris 2006

Issue date: 2006-09-25

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